Moteurs diesel truqués : Renault dans le viseur de la justice française
Le parquet de Paris a ouvert ce jeudi 12 janvier une information judiciaire sur le constructeur Renault concernant une éventuelle tromperie sur les émissions polluantes de ses voitures et utilitaires diesel, a annoncé à l’AFP une source proche du parquet de Paris.
Trois juges d’instruction sont chargés d’enquêter sur une éventuelle « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués, avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l’homme ou de l’animal », a indiqué cette source.
Le titre Renault a dans la foulée chuté de plus de 4% à la Bourse de Paris suite à l’annonce de cette information judiciaire.
Après Volkswagen et Fiat-chrysler, c’est au tour de Renault d’être visé par une enquête sur les moteurs diesel
Après l’éclatement de l’affaire de trucage des émissions diesel de véhicules Volkswagen, à l’automne 2015, le gouvernement a confié une enquête à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour faire la lumière sur les émissions en conditions réelles de conduite de toutes les marques commercialisées en France.
Plusieurs véhicules de la marque au losange ont été particulièrement montrés du doigt pour leurs dépassements d’oxydes d’azote (NOx) lors des tests sur route menés par la Commission Royal, en raison du choix d’une plage de fonctionnement optimal du système de dépollution plus étroite que chez d’autres constructeurs. La DGCCRF a transmis son enquête à la justice en novembre dernier.